Les grands secteurs de la SCPI touchés en 2020

Loupe, Gear, Regarde Un, Analyse

Contrairement à l’immobilier physique, la pierre-papier a su échapper aux lourdes séquelles de la crise en étant bien armée avant même son lancement sur le marché. Les effets du confinement et du ralentissement économique ne sont donc pas ressentis de la même manière sur le marché de l’immobilier physique et sur celui des SCPI.

Sur le marché de l’immobilier physique

On distingue des fractures tangibles pour les immeubles liés au tourisme : l’arrêt prolongé des activités a provoqué un gel temporaire sur le recouvrement des loyers, de même que sur la demande locative de manière générale. Idem pour les immeubles rattachés au secteur de l’automobile et des transports, qui a été le plus fortement touché pendant les deux périodes de confinement de l’année.

Les murs de boutiques et de magasins ont eux aussi connu des périodes de fortes turbulences tout au long de ces phases critiques, enregistrant des baisses de recettes et par conséquent, leur insolvabilité auprès de leurs fournisseurs.

Ce sont les TPE qui ont été les plus fortement touchés, certaines d’entre elles ayant dû procéder à l’arrêt temporaire, voire définitif de leurs activités. Les liquidations judiciaires se sont aussi succédées du côté des PME à faible solidité financière et n’ayant pas bénéficié des aides de l’État.

Sur le marché des SCPI

Le marché des sociétés civiles de placement immobilier ne fonctionne pas de la même manière que celui des immeubles physiques. Ces produits pierre-papier choisissent en effet leurs locataires avec le plus grand soin. La majorité des SCPI souscrivent des baux de qualité avec de grandes enseignes, des filiales et institutions internationales, des associations et des établissements publics, c’est-à-dire rattachées à l’État. Ainsi, les loyers sont sécurisés et garantis.

Les SCPI privilégient aussi la diversification, d’où le faible impact de la crise sur leurs actifs. En clair, celles-ci ont échappé aux pertes en revenus locatifs, en raison de cette stratégie de diversification mise en œuvre dès la constitution même de leur patrimoine. Les SCPI les plus à risque pourraient être celles qui se sont plus ou moins spécialisées dans un seul secteur d’activité. Or, ces dernières ont-elles aussi mis au point leur propre stratégie d’acquisition en sélectionnant leurs locataires par rapport aux critères susmentionnés.

De leur côté, les immeubles de logement se sont elles aussi montrées invulnérables à la crise. Les locataires concernés par une baisse de leurs revenus ont obtenu des aides du gouvernement, leur permettant de continuer à honorer leurs factures et leurs loyers.

Ce qui va changer pour les SCPI

En conclusion, nous pouvons avancer qu’il n’existe pas de grands secteurs touchés par la crise, à proprement parler, pour les SCPI. Toujours est-il que la crise a instauré une nouvelle donne : une demande plus marquée pour les immeubles de premier ordre destinés à une exploitation dans le secteur du commerce de grande distribution et de la logistique. De nouvelles entreprises se créent afin de répondre aux nouveaux besoins. Idem pour les immeubles de bureaux jouissant d’une qualité exceptionnelle. Exemple : en termes d’implantation (dans une zone dynamique), d’environnement (dans un quartier vert par exemple et proche de toutes commodités), de performances énergétiques et environnementales (bâtiment BBC ou labellisé RE 2020).

Une expertise destinée à évaluer la valeur des immeubles sera lancée avant la fin de l’année, laquelle aboutira à une baisse du prix de la part, ou a contrario, à une revalorisation de celui-ci. Ces changements ne devraient cependant pas impacter sur le taux de distribution des SCPI, mais éventuellement sur le rendement net du portefeuille de l’investisseur. D’où l’importance de diversifier ce dernier afin de profiter des atouts respectifs proposés par la pierre-papier. La consultation d’un conseiller financier est donc recommandée.

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